AGRICULTURE DURABLE ?

    • C'est une agriculture économiquement viable, socialement équitable et écologiquement saine
    • Elle permet d'assurer à long terme les besoins alimentaires de la population et les revenus des producteurs sans dégrader l'environnement

Seules les larves des mouches sont présentes dans les légumes. Les mouches adultes se nourrissent, se nettoient, se reposent, s'accouplent... en dehors des cultures. En fait, les dégâts sont provoqués par les femelles qui viennent pondre leurs oeufs dans les fruits, mais cette activité de ponte est ponctuelle et brève dans la journée. La grande majorité du temps, les mouches adultes sont donc ailleurs que sur les cultures, ce qui explique en partie l'inutilité des traitements chimiques classiques.

Mais où sont elles alors ? Simplement là où elles vont pouvoir trouver un abri, c'est à dire dans la végétation environnante. En installant artificiellement des abris, on peut donc contrôler ces concentrations de ravageurs. Le maïs est par exemple une plante abri de choix pour les mouches, mais le ricin, la canne fourragère, le manioc, le bringellier marron... et toute plante à large feuillage peut les attirer. La première étape, pour l'agriculteur, c'est de semer une bordure de maïs autour de la parcelle à protéger.

Après le gîte, le couvert. Puisque nous avons installé des plantes pièges pour les mouches, il est nécessaire de les utiliser en arme de protection. Pour cela nous utilisons le traitement par taches, à l'aide d'un attractif alimentaire du type Synéïs Appat™. Ce mélange est constitué à 99,98% de protéines. Le reste, c'est du Spinosad, un "biopesticide" extrait d'une bactérie du sol. Ce mélange, dilué à 20%, est appliqué en taches de 50 mL tous les 10 m sur les plantes pièges. Il va attirer les mouches, en particulier les jeunes femelles qui ont un grand besoin de protéines pour fabriquer leurs œufs. L'intérêt de ce type de traitement est donc multiple :

  • Toutes les mouches présentes autour de ces taches viennent s'alimenter sur ces taches et sont ensuite éliminées par l'action du Spinosad
  • Les insectes pollinisateurs (abeilles en particulier) et parasitoïdes (micro-guêpes) ne répondent pas à cet attractif alimentaire et ne sont donc pas touchés par le traitement.
  • Les doses d'insecticide ainsi appliquées sont infimes, de l'ordre de 1-2 mL de Spinosad par hectare.
  • Le traitement étant appliqué sur les bordures et non pas sur la culture, les fruits et légumes sont indemnes de toute trace d'insecticide. 
En résumé, le traitement par taches à l'aide d'un attractif alimentaire garantit une protection efficace contre les mouches tout en ayant des retombées négatives quasi-nulles pour l'environnement, le producteur et le consommateur. Pour toutes ces raisons, cette pratique est également autorisée dans le cadre de l'Agriculture Biologique.