Seules les larves des mouches sont présentes dans les légumes. Les mouches adultes se nourrissent, se nettoient, se reposent, s'accouplent... en dehors des cultures. En fait, les dégâts sont provoqués par les femelles qui viennent pondre leurs oeufs dans les fruits, mais cette activité de ponte est ponctuelle et brève dans la journée. La grande majorité du temps, les mouches adultes sont donc ailleurs que sur les cultures, ce qui explique en partie l'inutilité des traitements chimiques classiques. Mais où sont elles alors ? Simplement là où elles vont pouvoir trouver un abri, c'est à dire dans la végétation environnante. En installant artificiellement des abris, on peut donc contrôler ces concentrations de ravageurs. Le maïs est par exemple une plante abri de choix pour les mouches, mais le ricin, la canne fourragère, le manioc, le bringellier marron... et toute plante à large feuillage peut les attirer. La première étape, pour l'agriculteur, c'est de semer une bordure de maïs autour de la parcelle à protéger.
Après le gîte, le couvert. Puisque nous avons installé des plantes pièges pour les mouches, il est nécessaire de les utiliser en arme de protection. Pour cela nous utilisons le traitement par taches, à l'aide d'un attractif alimentaire du type Synéïs Appat™. Ce mélange est constitué à 99,98% de protéines. Le reste, c'est du Spinosad, un "biopesticide" extrait d'une bactérie du sol. Ce mélange, dilué à 20%, est appliqué en taches de 50 mL tous les 10 m sur les plantes pièges. Il va attirer les mouches, en particulier les jeunes femelles qui ont un grand besoin de protéines pour fabriquer leurs œufs. L'intérêt de ce type de traitement est donc multiple :
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